La non-violence, Ahimsa, est le 1^er principe philosophique qui sous tend la pratique du yoga. Le respecter c’est avant tout prendre conscience de la violence qui existe en soi, envers soi et envers autrui. Quand nous parlons de non violence, nous pensons plus facilement à la violence envers l’autre. Le yoga nous amène à questionner d’abord, celle qui existe vis à vis de soi. La violence de ne pas s’aimer tel que l’on est, de ne pas s’écouter, de ne pas se respecter, de ne pas suffisamment prendre soin de soi… Cette violence est bien souvent ignorée ou banalisée, alors qu’elle est à l’origine de toutes les autres formes de violence.

Dans la pratique, nous allons placer ce principe au cœur de nos pré-occupations. Être vigilant à respecter nos limites, à ne pas nous nuire, à ne pas nous rabaisser, nous juger…

Le yoga ne recherche aucune performance et surtout aucune forme de compétition ou de comparaison.

Nous devons garder à l’esprit que le but du yoga est de réunir l’ombre et la lumière qui existent en soi, de faire la paix avec certaines parts de soi que l’on rejette.

Aum shanti, shanti, shantii, que nous chantons en fin de séance signifie cela. La paix comme but de la pratique. Y parvenir nécessite avant tout, de prendre conscience de ce qui nous en éloigne.

L’observation attentive des pensées et des émotions émergeant durant la pratique peuvent être des indicateurs précieux pour nous permettre de refuser cette violence et nous rapprocher de la paix.

Plus nous parviendrons à une conscience claire de la dualité qui existe en nous, plus nous accéderons à l’unité et à la paix, pour mieux la diffuser autour de nous.

Le mudra correspondant à cette union consiste à joindre ses mains au niveau du cœur et à ressentir vis à vis de soi un amour inconditionnel.