Bramacharia ou la sobriété heureuse
La démarche de sobriété heureuse, nommée ainsi par Pierre Rhabi, est extrêmement chère à mon cœur, et guide mes choix depuis quelques temps déjà.
Tout comme le 4ème Yama du yoga, Bramacharia qui concerne la modération, cette démarche nous invite à aller vers l’essentiel et donc à venir nous interroger sur nos besoins réels.
Elle vient heurter de plein fouet la folie consumériste actuelle qui couvre notre planète de déchets, épuise ses ressources et nous entraîne vers une frustration et une insatisfaction permanente.
J’aime l’idée qu’on est riche de tout ce dont on peut se passer ! Parfois je passe devant une vitrine, regarde un beau vêtement, je conviens que je peux aisément m’en passer et poursuis mon chemin satisfaite comme si j’avais gagné les 70€ qu’il coûtait ! Au delà de ça, j’ai également gagné le temps passé à l’essayer et à l’acheter, de la place dans mon armoire et cette sensation grisante d’avoir tout ce qu’il me faut.
Il est urgent de prendre conscience de cette illusion qui nous conduit à accumuler de plus en plus de biens matériel en imaginant que cela puisse contribuer d’une quelconque manière à notre bonheur. Urgent de se rendre compte que cela n’est qu’un mirage qui s’éloigne à mesure qu’on amasse toutes ces choses inutiles et qui nous éloigne dans le même tant de la joie d’être simplement vivant en lien avec tout ce qui nous entoure.
Tout ce temps et cette énergie perdue à chercher l’objet qui nous rendra plus heureux semble tellement pathétique ! L’injustice que ce système contribue à créer entre ceux qui consomment jusqu’à l’écœurement quand d’autres n’ont pas les moyens de satisfaire leurs besoins de base me remplit de honte et d’indignation.
J’essaie donc de me passer d’un maximum de chose et croyez moi ou non, je n’en ressens pas la moindre frustration, bien au contraire !
Chaque objet, chaque besoin dont je me libère me donne de la joie ! La joie de m’éloigner pas à pas d’un système qui me révolte, de m’émanciper de ses chimères, de m’aligner encore un peu plus sur mes valeurs !
Car il ne s’agit pas d’oublier que dans sobriété heureuse, il y a heureuse ! Il n’est pas question de se priver de tout, en mode Ascète ! De lutter contre un désir irrépressible de consommer, à force de culpabilité… En effet, une fois que la conscience est venu éclairer l’absurdité de ce système et que vous saisissez combien il vous leurre ! le désir s’envole tout bonnement.
C’est ensuite un système de vases communiquant, dans lequel à mesure que le niveau de conscience augmente celui des désirs diminue. Petit à petit, traquer le superflu et prendre conscience de ce qui est essentiel… cheminer à son rythme sans rien forcer, sans violence et s’apercevoir de la réalité de ses besoins amène une sensation de liberté et de sérénité que je vous invite à explorer!