Yoga…
Prise de conscience d’une drôle d’ habitude qui invite à la réflexion !
La question des trois petits points…
Spontanément, j’y vois l’ouverture mais certains y voit de fausses promesses, comme si le fait de ne pas clore la phrase laissait planer la possibilité d’autre chose que ce qui est dit.
Serait-ce donc une cachette ? La traduction d’une peur de décevoir, peut être ? Et de biaiser en laissant l’autre imaginer que ce qu’il cherche est justement dans les trois petits points. Une façon de s’assurer de toujours correspondre.
Mais correspondre à tous, j’en suis convaincue, est comme ne correspondre à personne. Je dois en convenir, ces trois petits points, pourraient être le symptôme d’une difficulté à prendre position, à assumer de façon claire une posture face au monde. J’ai conscience depuis un moment de cette nécessité d’affirmation et j’évolue sur ce chemin depuis quelques temps déjà. Il me reste encore une longue route à parcourir ! Je ne me doutais pas que cela s’inscrivait jusque dans mes lignes d’écritures.
Je m’efforce donc depuis deux paragraphes à ne plus céder à cette facilité. J’en ressens à la fois une sensation très puissante proche de la peur et en même temps la jouissance de relever un nouveau défi ! Oser affirmer haut et fort ses convictions, oser avoir parfois tort, oser aussi le reconnaître, oser être différent de ce que l’autre attend, oser être soi.
C’est drôle comme partant de trois insignifiants petits points le fil de ma réflexion me ramène inéluctablement au yoga, car le Yoga n’est autre pour moi que ce cheminement vers soi au travers de la posture. Un long travail d’ajustement pour s’aligner, pour ne faire qu’un entre ce que l’on pense, dit et fait.
J’ai voulu voir dans ces trois petits points, une forme d’humilité traduisant la conscience que j’en sais finalement bien peu pour affirmer quoi que ce soit. Et je prends conscience au contraire, qu’il y a une forme de courage dans le fait d’exprimer un raisonnement non exhaustif ? Affirmer ce que l’on pense ici et maintenant, sans s’y enfermer, libre de changer d’avis, d’évoluer. Accepter de s’exposer à la critique, d’être confronté à certaines de ses incohérences. Et, en même temps, je réalise que c’est là, que peut s’exprimer une réelle humilité, dans l’acceptation d’être imparfait et donc humain, dans l’affirmation de soi claire et ponctuée d’un point et non de trois. Car après tout, c’est peut être encore là une bonne façon de s’unifier, de s’unir au soi.
Je dédie cette réflexion à Cécile Hamet, qui a généreusement éclairé ma réflexion par sa lecture attentive et qui au-delà des mots a perçu ce que ces trois petits points venaient révéler du chemin qu’il me reste à parcourir… oups !